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Phong Nha Ke Bang : ma plus belle découverte du Vietnam

Temps de lecture : 6 minutes

Laure est une voyageuse qui adore trouver des petites pépites lors de ses voyages. C’est ce que l’on appelle chez bynativ les trouvailles. Lors de son voyage au Vietnam, elle a choisi de s’éloigner des sentiers battus pour ce rendre à Phong Nha Ke Bang, une région plus confidentielle mais qui abrite des trésors insoupçonnables ! Suivez le guide !

Figures emblématiques du Vietnam, les pics karstiques participent à la composition des plus beaux paysages du pays. Bien sûr, les plus réputés se trouvent dans la Baie d’Along et de Cat Ba. Là, des milliers d’îlots semblent surgir des eaux pour laisser place à de somptueuses falaises de calcaire. Plus au sud, Ninh Binh n’est pas en reste ; cette fois, c’est à partir de rizières que les pics karstiques s’élancent vers le ciel.

Alors que les guides touristiques présentent ces deux sites comme incontournables pour admirer les paysages karstiques du Vietnam, tous semblent taire les beautés du parc national de Phong  Nha-Ke Bang. Pourtant, c’est bien là que je fus la plus ébahie de mon voyage au Vietnam. Le parc abrite une jungle luxuriante d’où s’échappent toujours de magnifiques falaises de calcaire recouvertes de verdure. Après les eaux et les rizières, c’est donc la végétation qui distingue Phong  Nha-Ke Bang de ces deux cousins plus au nord.

Comment accéder à Phong Nha Ke Bang ?

Bien sûr, avant de décrire les lieux, il faut pouvoir s’y rendre… Ici, plusieurs options : il est possible d’arriver de Hanoï ou de Ho Chi Minh, en avion, en train ou en bus. Dans les deux premiers cas, il est ensuite nécessaire de trouver un transport pour rejoindre le parc, alors que les trajets en bus, plus longs, ont l’avantage de s’y rendre directement.

Pour ma part, mon itinéraire allant du nord au sud et privilégiant les transports de nuit, c’est en train que je débarque à Dong Hoi depuis Hanoï. A 50 minutes du parc national de Phong  Nha-Ke Bang, la ville de Dong Hoi est un passage obligatoire. Mais voilà, à 5 heures du matin, on ne peut pas dire que son attrait touristique soit à son apogée… Alors que toute la ville est endormie, certains habitants sont tout de même sur le pied de guerre, à l’affut des voyageurs quittant la gare. Ils proposent des snacks, des boissons, mais aussi des scooters… et c’est là que l’aventure commence ! C’est en deux roues que j’ai décidé de rejoindre le parc. Après tout, nous sommes au Vietnam et ici, c’est un sport national !

Pour louer un scooter, il n’y a rien de plus simple. Les vietnamiens sont adorables et n’hésitent pas à se plier en quatre pour trouver une solution adaptée. Temps de location, type de scooters, prix… Tout est négociable. C’est donc dans les premières lueurs du jour que je me mets en quête de mon nouveau compagnon de route. Là, un habitant me propose un scooter tout à fait satisfaisant. Souhaitant en louer un second pour mon ami, il me demande de patienter et s’absente un instant. Il ne lui aura fallu que quelques minutes pour en trouver un, surement emprunté à son voisin !

C’est parti ! Sac au dos, je quitte la ville pour rejoindre les routes de campagne en direction du nord-ouest. La conduite est des plus simples : la chaussée est en bon état et ne compte pas un chat. Petit à petit l’ambiance urbaine fait place à des rizières à perte de vue. Le fait de se déplacer en scooter procure une véritable sensation de liberté et donne tout le temps souhaité à la contemplation de la nature aux alentours. Cela en ferait presque oublier la destination…

D’ailleurs, comment se repérer sur les routes à l’étranger ? Bon à savoir : les téléphones sont munis d’un GPS et il n’est pas nécessaire d’avoir une connexion internet pour suivre sa localisation sur les applications de carte. A l’hôtel, avant de partir, le simple fait de charger sa carte permet ensuite de suivre son point GPS en s’assurant qu’il se dirige dans la bonne direction.

Après près d’une heure de liberté absolue, les champs de rizières semblent, au loin, comme stoppés net par des falaises abruptes : bienvenue à Phong Nha Ke Bang !

Quoi voir à Phong Nha Ke Bang ?

En franchissant les premiers pics karstiques, je découvre la ville de Phong Nha. Celle-ci longe la rivière Song Con, m’offrant un teasing impressionnant sur les paysages et l’atmosphère caractéristiques de cette région du monde.

C’est à quelques kilomètres de là que se trouve l’entrée du parc, marquée par une barrière gardée par des officiels vietnamiens. En pénétrant dans le parc, je suis instantanément saisie par la beauté des lieux. Le parc de Phong Nha Ke Bang est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2003. Sur plus de 126 000 hectares, il se compose de forêts tropicales, de falaises karstiques mais également de grottes et de rivières souterraines. Vous l’avez compris : c’est la nature qui prédomine ici. D’ailleurs, le parc abrite une biodiversité importante ainsi que de nombreuses espèces endémiques.

Petit conseil : afin d’en profiter au maximum et au gré de ses envies, rien de tel qu’un transport individuel. La voiture et le scooter restent les solutions les plus adaptées : la route présentant de nombreuses montées assez rudes, il peut être ambitieux de s’y aventurer en vélo…

Phong Nha Ke Bang

Cerise sur le gâteau, le parc est étonnamment vide de touristes. La plénitude des lieux met encore davantage en lumière son côté sauvage. Avis aux amateurs de roadtrip ! Une route de 50 kilomètres de long permet d’en faire le tour et le seul fait de la parcourir est un véritable plaisir.

Tout au sud du parc, j’ai opté pour la visite du jardin botanique. Là, il est possible de suivre plusieurs sentiers de randonnées à travers la forêt. La promenade est des plus charmantes. Elle permet de découvrir les espèces de plantes qu’abrite le parc et mène à de très jolies cascades. Après en avoir fait l’expérience, il vaut mieux y pénétrer avec de bonnes chaussures de marche. Non pas que cette balade soit très sportive, mais le sol y est assez glissant, surtout dans la zone des cascades.

Bien sûr, autre attraction de taille : les grottes. Le parc se compose de 104km de merveilles souterraines. En plus d’être jolies, elles n’ont pas oublié de se rendre utile au fil de temps. Base d’opérations de la résistance vietnamienne contre la colonisation française puis durant la guerre du Vietnam, elles ont eu une place centrale dans l’histoire du pays depuis la fin du 19e siècle. Plus de 300 grottes sont logées au sein du parc. Chacune possède des ambiances et des caractéristiques différentes. La plus connue, celle du nom de Phong Nha, est accessible en bateau seulement. Sur un kilomètre, les stalactites et les stalagmites offrent un spectacle incroyable.

Le saviez-vous ? La grotte de Son Doong est la plus grande du monde ! Sa visite n’étant pas compatible avec mon budget ni avec mon timing (il faut compter 7 jours et plus de 2000 euros), je me suis plutôt ensuite rabattue sur la Paradise Cave.

C’est tant mieux car ce fut mon coup de cœur de l’ensemble de mon voyage au Vietnam ! Elle se situe en plein cœur du parc.  Pour y accéder, il faut suivre un sentier en pleine nature puis grimper plus de 500 marches. Une fois parvenue au sommet, je me retrouve devant l’entrée. A priori, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Mais à peine quelques secondes après avoir pénétré dans la grotte, je me retrouve alors véritablement ébahie par ce que j’y découvre.

Comme un site religieux, je me retrouve réduite au silence par la grandeur du lieu. Sur un kilomètre (la cave en ferait une trentaine), des stalactites ont pris possession du moindre espace disponible pour s’exprimer librement au gré de leur envie (et accessoirement, de l’érosion). Le résultat : un tableau qu’on ne peut se lasser de contempler. De ma vie, j’ai rarement été aussi ému par un paysage. Pourtant, je suis ressortie de la cave du Paradis comme emplie d’un sentiment particulier. Je me sentais privilégiée d’avoir pu assister à un tel spectacle de la nature.

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