Laure est une voyageuse. Elle est partie quelques semaines au Chili en août 2017, à la découverte du désert d’Atacama, de l’île de Chiloé et de la région des lacs. Elle nous raconte sa découverte de Pucón.
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Depuis 10 jours seulement sur le sol chilien, je suis déjà marquée par l’une de ses facettes les plus probantes : la diversité de ses paysages. Alors que le désert d’Atacama, sans surprise, était chaud et aride, me voici à présent dans la Région des Lacs en plein cœur de l’hiver chilien. A peine débarquée de mon bus de nuit, j’enfile donc pull, sous pull, sous-sous pull, chaussettes et écharpe afin de partir à la découverte des environs neigeux de Pucón dans de bonnes conditions.
Avant cela, un passage s’impose à mon hôtel afin de déposer mon bagage. Il est seulement 7h du matin et pourtant il semble être animé comme en pleine journée. La raison : un départ pour l’ascension du volcan Villarrica est en cours. Le Villarrica ? L’un des volcans les plus actifs du Chili qui s’élève à 2847m d’altitude. La météo semble clémente, ce qui n’est pas fréquent à cette époque. Tous les participants ont l’air excité et pressé à l’idée de partir à l’assaut de ce sommet. Pour moi, il est trop tard : le groupe est au complet et le souvenir de ma nuit passée en bus est bien trop récent … Je jette un œil au panneau affichant les prévisions météo: le temps s’annonce mauvais durant les 4 prochains jours. Il est donc possible que cette expérience me file sous le nez.
Heureusement, la région de Pucón regorge d’activités et de découvertes : le lac de Caburgua et le parc de Huerquehue sont de véritables beautés de la nature.
Aujourd’hui, ce sont les termes Geometricas qui ont retenu mon attention. Pour me remettre de ma nuit en bus, rien de tel que des bains chauds au cœur d’un décor féerique. Féerique ? Oui le mot est bien choisi : un canyon recouvert d’une végétation luxuriante rassemblant 17 bains naturels d’une température comprise entre 37° et 45°. Un pont rouge serpente à travers le canyon et permet au visiteur de passer de bassin en bassin au gré de ses envies.
De jour, le cadre appelle au repos, à la relaxation et au lâcher prise. Le soir, paraît-il, les bassins sont éclairés tout comme la végétation alentour ce qui confère au lieu un romantisme indéniable. Les plus courageux peuvent également se faire le plaisir d’un choc de température grâce aux cascades naturelles à l’eau environnant les… 7° seulement ! Pour ma part, apparemment, je ne suis pas courageuse… Et c’est très bien ainsi !
Le soir venu, de retour à l’hôtel, j’apprends que la météo s’annonce finalement bonne pour le lendemain matin ce qui rend possible l’ascension du Villarrica. Un élan de motivation et de courage, surement dû aux émanations des bassins toujours dans mon organisme, me pousse à m’inscrire. Ça y est, impossible de faire marche arrière !
Rendez-vous pris un peu plus tard dans la soirée avec notre accompagnateur. En effet, grimper le volcan par soi-même n’est pas autorisé : l’encadrement par un guide de haute montagne est obligatoire. Celui-ci nous précise que la randonnée est réservée aux personnes ayant de bonnes conditions physiques. La pression monte d’un cran mais la promesse de paysages incroyables et d’une expérience sportive inoubliable surpasse le reste.
7h le lendemain, tous les grimpeurs enfilent les tenues fournies et rejoignent la voiture. Celle-ci nous mène en pied du volcan. Alors qu’en été, il est possible de profiter des remontées mécaniques pour gagner quelques mètres de dénivelé, l’hiver ne laisse place à aucun subterfuge mécanisé. Nous commençons alors notre ascension, le sommet du volcan en ligne de mire.
Les premiers mètres nous permettent de prendre notre rythme, de nous habituer aux chaussures à crampons et à la marche dans la neige. A partir de maintenant, c’est un combat entre moi et moi-même. Tout est une question de concentration et de gestion de l’effort. Je m’interdis de penser qu’il s’agit de grimper 1 800m de dénivelé en 5h alors que seuls 100 m ont été réalisé jusque-là… Je chasse mes pensées négatives par des instants de contemplation des paysages. Plus nous avançons, plus nous prenons de l’altitude et plus la vue devient phénoménale.
La neige, en plus d’embellir la vue, ajoute un caractère exceptionnel à l’expérience. Chaque pas demande un effort supplémentaire. Alors que le sommet se rapproche, la température baisse et la neige se transforme en glace. Du fait des vents violents, des petits morceaux de cette glace se détachent et viennent s’écraser sur ce qu’il me reste de visage. L’instant relaxant dans les bains thermaux féériques ne date alors que de 24h mais, à cet instant précis, ce souvenir semble bien plus lointain. Comme dans une autre vie. Piolet à la main, les derniers mètres sont une lutte contre les éléments.
A ce moment-là, je rêve d’une arrivée au sommet des plus spectaculaires. Après tout, tout effort mérite récompense. Malheureusement, j’ai déjà consommé ma récompense la veille et la réalité est toute autre. Une de celle qui nous rappelle que la nature reste maître des lieux. Nous sommes accueillis par un vent si fort qu’il est impossible de voir quoi que ce soit. Le volcan Villarrica est réputé pour son activité et pour permettre à ses visiteurs d’admirer de la lave en fusion au sein de son cratère. Je n’aurais pas cette chance… Néanmoins, du sommet, nous pouvons observer les alentours. Une vue à 360° sur les lacs, les forêts et les autres volcans de la région. Un très beau lot de consolation ! Définitivement, la région des Lacs est un terrain de jeu incomparable.
A présent, place à la descente ! Contrairement à la montée, la neige devient notre principal allié : c’est en luge que nous rejoignons le bas du volcan, tout en admirant les paysages. Cela me donne le temps de digérer l’effort fourni et l’incroyable expérience vécue.
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