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J’ai vécu 24 heures dans une famille nomade de Mongolie

Temps de lecture : 3 minutes

Laura est une voyageuse qui aime se perdre dans les contrées lointaines, rencontrer de nouvelles personnes et s’essayer à des expériences de voyage uniques et mémorables. La preuve avec cette aventure au plein coeur de la vallée de l’Orkhon en Mongolie, qu’elle raconte à bynativ !

Il y a longtemps que je rêvais d’explorer la Mongolie et de parcourir ces immenses plaines à grand galop. Avec l’aide d’un guide, d’un horseman, je suis partie, accompagnée d’une amie, en direction de la vallée de l’Orkhon, point central de la Mongolie protégée par l’Unesco depuis 1992.

Nous quittons la ville de Harhorin aux alentours de 10h pour aller chercher nos chevaux et commencer notre trek équestre de plusieurs jours. Première journée, grand soleil et cette immensité verte qui s’offre à nous. Après avoir parcouru différents chemins et vallées pendant 6h, nous nous arrêtons chez une famille mongole.

Notre arrivée dans la famille mongole

Dès notre arrivée, la mère de famille nous invite dans la yourte principale. On s’assoit quand elle nous tend un bol de lait. L’accueil est chaleureux malgré la barrière de la langue. Aucune famille nomade ne parle l’anglais. Quelques instants après nous avoir montré notre emplacement pour la nuit, celle-ci nous demande de la suivre.

Au tombé du soleil, c’est l’heure de la traite des chèvres. En liberté dans les plaines, les garçons de famille les rassemblent près des yourtes, à l’aide des chevaux. Les chèvres se séparent automatiquement des moutons pour venir se coller entre elles. Pour éviter leurs mouvements, et faciliter la traite, nous les attachons cornes contre cornes toutes ensemble, à l’aide d’une corde. Cette technique est impressionnante.

Il est 19h lorsque la mère de famille vient nous déposer notre repas traditionnel représentant une soupe de pâtes avec du mouton mélangé à des pommes de terre. Ce repas est préparé dans une grande cuve en acier au cœur de la yourte. La cuisson est différente de la ville car, dans les steppes, tout est bouilli. A la fin du repas, on prépare notre lit pour la nuit. Confort très sommaire ; nous dormons au sol avec notre duvet et notre matelas. Il n’y a pas de lit pour les voyageurs chez les familles de nomades.

Les traditions mongoles

Avant de se coucher, notre guide, Mouglie, nous montre un jeu très connu en Mongolie : le ankle bones. Il s’agit d’osselets représentant 4 animaux sur chaque face : le cheval, le mouton, la chèvre et le chameau. Il y a différentes manières d’y jouer. La plus atypique est celle de la course de chevaux. On positionne 10 osselets face « cheval » vers le haut et en file indienne. Chacun notre tour on lance 4 osselets sur le sol. Plus on a de faces « cheval » plus on avance de « cases » sur la file indienne.  Le premier cheval parvenant à dépasser le dernier osselet, gagne la partie.

Le lendemain au réveil, c’est l’heure, cette fois-ci, de la traite des chevaux. Les chevaux se font traire toutes les 3h au cours d’une journée, allant de 6h à 21h. L’ensemble des poulains sont attachés à une corde au sol pour les empêcher de téter leur mère toute la journée. Venue l’heure de la traite, ils laissent les poulains se nourrir et récupèrent ensuite le lait. À la fin de la journée les poulains sont remis en liberté. Le lait de cheval fait partie intégrante de la vie des nomades : il s’agit de leur boisson principale. Celui-ci peut également servir à la fabrication de yaourts qu’ils font parfois fermenter pour en faire de la vodka.

Intérieur d'une yourte en Mongolie

Après la traite, notre guide récupère un cheval sauvage afin de pouvoir le monter. Pour cela, devant nous, il lui prend le museau pour le tordre et l’attache à un poteau. Le cheval ne bouge plus. A chaque fois que le cheval se rebiffe, notre guide lui retourne les oreilles pour lui faire comprendre qu’il doit se laisser faire. Il nous indique alors que c’est un geste qu’il devra répéter tous les jours pendant notre trek pour que le cheval s’y habitue et soit enfin dompté.

En route vers de nouvelles aventures !

Avant de reprendre la route, la mère de famille nous montre comment préparer la farine qu’elle utilise pour faire des pâtes. On divise la pâte en quatre pour la rendre ronde et on la découpe ensuite en fine lamelle qui sont bouillies.

Il est 12h, on a fini de manger. Après le plein d’émotions c’est l’heure du départ. Notre aventure se poursuite dans la belle vallée de l’Orkhon, au rythme de la vie de ces familles nomades de Mongolie.

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