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Julian est jeune et argentin de naissance ! C’est avec joie (et non sans une certaine fierté) que notre conseiller de voyage s’est prêté au jeu de l’interview pour nous parler de la jeunesse dans son pays et de ses prochains défis. Il nous donne également sa vision et ses espoirs pour l’Argentine du futur.
La majorité ici c’est à 18 ans. En général les jeunes de cet âge font en sorte de faire coïncider leur fête avec les vacances d’école secondaire pour ceux qui sont diplômés. Le plus souvent, les jeunes vont le fêter à Bariloche … et font davantage la fête que des excursions pour découvrir les paysages. Les jeunes de 20 ans essayent de trouver un premier boulot, de bien s’insérer dans la vie universitaire. C’est très rare qu’un jeune de 20 ans vive seul, même en colocation. A 30 ans, les jeunes se posent des questions plus existentielles comme savoir quoi faire dans sa vie adulte. Ils essayent également d’acheter un appartement ou bien de commencer à former sa propre famille.
Je pense que tous les jeunes aimeraient que l’Argentine soit plus développée et qu’il y ait plus d’opportunités pour tous. Le fait de pouvoir acheter un appartement, c’est aussi une question très importante. Les jeunes sont de plus en plus nombreux en Argentine. On le voit lors de manifestations dans les rues, par exemple avec le débat contre l’avortement. Ils travaillent d’ailleurs de plus en plus dans la politique du pays.
Ce n’est pas facile car les universités privées sont très chères en général. Pour intégrer une université publique, il faut avoir beaucoup de patience et faire preuve de beaucoup d’efforts pour être diplômé. L’éducation secondaire n’est pas très bonne alors il y en a beaucoup de jeunes que n’achèvent pas leurs études. Mais le plus difficile en Argentine, c’est de trouver un emploi à la suite des études. Et je crois que la situation empire d’année en année. La plupart des salaires des jeunes sont insuffisants pour qu’ils vivent confortablement.
L’insécurité est toujours une réalité en Argentine. C’est même la première difficulté à laquelle se heurte la jeunesse de mon pays. En deuxième position, il y a la situation économique. L’inflation et la montée du prix des transports et de certains articles en supermarchés sont réellement problématiques.
Pour moi l’éducation est un droit qui devrait être gratuit pour tout le monde. Il faut que l’accès aux études soit vraiment facilité pour les jeunes. J’améliorerais aussi l’école secondaire et primaire. Je pense également que les choses doivent changer pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Il devrait exister une sorte de quota pour obliger les entreprises à embaucher des jeunes sans expériences.