Katmandou. La capitale népalaise intrigue autant qu’elle fascine. Point de ralliement des hippies dans les années 60, et ultime étape de la route de l’Inde pour cette génération nourrie à la Beat Generation, elle attire désormais davantage les voyageurs en quête de nature et de treks.
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Pourtant, c’est tout entier qu’il faut plonger dans cette ville pour réussir à en prendre le pouls. Lorsque j’ai posé un pied en dehors de l’aéroport, j’ai immédiatement su qu’il fallait embrasser sa culture, ses codes, pour tenter de comprendre l’essence de la capitale du pays qui a vu naître Bouddha.
Katmandou grouille de monde, Katmandou est polluée, certes. Mais la ville et ses environs a tant à offrir aux voyageurs qu’il faut vite détacher son regard de la poussière qui se soulève aux passages des scooters et tenter de ne plus se focaliser sur le son des klaxons.
Pour cela, j’ai déambulé dans la ville. Croisé des vendeurs de sucreries ressemblant à de grosses barbes à papa rose fluo suspendues au sommet d’un grand bâton, assisté à des négociations sur un marché, où l’on discutait le prix des sacs d’épices, observé des processions s’étirer dans les ruelles. Je me suis étonnée de voir des cliniques dentaires dont les sièges donnaient directement sur la rue. Je me suis questionnée devant des stands de fruits et légumes où des variétés que je n’avais jusqu’à ce jour jamais vues étaient vendue. J’ai levé les yeux pour embrasser dans leur intégralité ces magnifiques maisons Newars en bois sculpté, qui ont résisté au séisme. Toujours accompagnée du tintement des petites clochettes attachées à la multitude de petits temples disséminés à chaque coin de rue.
C’est finalement en se perdant volontairement que l’on découvre le mieux la ville et ses habitants. Les Népalais sont avides de rencontres, et n’hésitent pas à vous demander d’où vous venez et échange quelques mots en anglais avec vous. Où, quand ils ne parlent pas la langue de Shakespeare, vous invitent juste à vous asseoir à côté d’eux et à observer ensemble l’effervescence de la rue.
Si vous souhaitez découvrir quelques monuments, je vous déconseillerai pour le moment la place du Durbar qui a fortement souffert du séisme de 2015 et dont les palais sont désormais recouverts de larges bâches blanches le temps de leur rénovation. Optez plutôt pour la colline de Swayambunath sur laquelle est perchée le Monkey Temple et d’où l’on peut, si le temps et le taux de pollution le veuillent bien observer les montagnes qui surplombent la ville. Venez plutôt le matin, vous serez plus tranquille, et ne loupez surtout pas le petit temple adjacent au Monkey Temple, plus calme et où vous aurez une vue fabuleuse sur le stupa aux yeux de Bouddha et sa kyrielle de fanions multicolores.
Enfin, impossible de quitter la capitale népalaise sans goûter au dal bat, le plat local composé de riz, de lentille et de légume. Avec toutefois une petite précision d’usage : il se déguste de la main gauche et sans fourchette. Mais vous verrez bien qu’après quelques jours en terre népalaise, la savourer ne sera plus qu’une formalité !
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Alors, convaincu par un voyage sur-mesure au Népal ?