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Zoom sur les Kichwas de Sarayaku en Equateur : une tribu 2.0

L’Equateur est un petit pays d’Amérique Latine qui abrite 13 minorités officiellement reconnues. Parmi elle, les Kichwas de Sarayaku qui vivent dans la région andine du pays. Si leur nom de vous est pas étranger, c’est parce que depuis plusieurs années, les Kichwas n’hésitent plus à quitter leur communauté et à traverser les frontières pour sensibiliser le reste de la planète sur les dégâts du réchauffement climatique et de l’hyper croissance. Leur détermination exceptionnelle et leur combat mené contre l’Etat équatorien méritent d’être racontés et diffusés aux quatre coins de la planète comme un exemple à suivre. Voici leur histoire !

Un combat pacifiste

L’Equateur compte environ 80 000 Kichwas répartis dans plusieurs régions du territoire. La tribu de Sarayaku (située dans les Andes équatoriennes) s’est récemment démarquée de ses congénères en portant son combat contre le gouvernement équatorien sur le devant de la scène internationale. Un combat qui fait étrangement échos aux débats actuels qui déchaînent les passions dans notre société occidentale. Depuis plus de 25 ans, les Kichwas de Sarayaku perpétuent une résistance pacifiste face aux sociétés pétrolières qui menacent leur équilibre. Habitués à vivre en plein cœur de la nature amazonienne depuis des années, les indigènes connaissent tout de cette terre qui leur a été léguée par leurs ancêtres. Les yachaks de la tribu (sorte de chamanes kichwas) s’efforcent de transmettre leurs savoirs aux nouvelles générations. Pourtant cet environnement naturel qui leur sert à la fois d’habitat, de garde-manger et de médicaments est en grand danger, inquiété par l’hyper croissance et par la pression économique exercée sur l’Equateur.

Le pouvoir des sociétés pétrolières en Equateur

Représentant Kichwa

Mais ceci n’excuse pas la course effrénée de l’Etat dans sa quête de croissance. Le gouvernement a procédé à un découpage de son territoire en « blocs » qu’il a ensuite confié à des sociétés pétrolières. Ainsi, chaque zone d’exploitation est soumise à des forages, à la construction de puits ou à l’installation d’infrastructures permettant de pomper la moindre goutte de pétrole enfouie sous la « Terre-Mère », comme l’appellent les Kichwas. Ces sociétés pétrolières qui ne sont freinées par aucune règle en matière d’écologie, au grand damne des populations indigènes qui voient leurs ressources naturelles diminuées à vitesse grand V. En 2002, des ouvriers de l’entreprise française La Compagnie Générale Géodésique (CGG) tentent d’entrer dans Sarayaku par la force, accompagnés par des militaires équatoriens. Malgré leurs intimidations répétées, la détermination sans faille et la résistance pacifique dont font preuve les habitants ont raison des militaires qui quittent les lieux laissant sur place 1,4 tonne d’explosifs. Dès lors, la tribu des Kichwas de Sarayaku est devenue le symbole de la résistance.

Des armes 2.0 pour diffuser leur message

Pont de singe vers le village

Comme la plupart des tribus, les Kichwas vivent en marge de notre société. Pour atteindre leur village, Sarayaku, il faut par exemple emprunter un coucou, une pirogue ou bien marcher de longues heures sur des sentiers difficiles avec un dénivelé non négligeable. Pourtant, bien qu’éloignés géographiquement des villes et des problématiques auxquelles elles font face, les Kichwas prennent conscience de l’urgence dans lequel le monde est plongé et n’hésitent pas à utiliser les armes 2.0 pour défendre leurs positions. En 2014, certains représentants de la tribu défilent à New York pour protester contre l’installation des sociétés pétrolières en Amazonie. Un an après, ils participaient à la COP21 à Paris. Depuis, ils utilisent fréquemment les réseaux sociaux pour diffuser leur vision du monde et de la sauvegarde de l’environnement.

L’Equateur a tant à offrir ! Plongez dans la nature équatorienne et prenez l’ampleur de l’urgence climatique lors d’un voyage sur-mesure en Equateur exceptionnel ! Contactez votre conseillère de voyage local. Pour aller plus loin, et pour mieux les comprendre, nous avons recueilli le témoignage de Laurence, avocate et journaliste belge, qui a vécu 4 ans en Equateur et qui est allée à leur rencontre.

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