Elles sont partout. Avec leurs formes joviales et leurs couleurs éclatantes, les mascottes font partie du quotidien des Japonais. Villes, préfectures, lignes de train, écoles, et même hôpitaux, prisons ou commissariats, tout le monde possède sa mascotte.
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Difficile à dénombrer, on compterait environ 3 000 Yuru-Chara – comprendre “personnage mou” – dans l’archipel. Il existe 3 exigences pour créer une mascotte : elle doit transmettre un message d’amour fort pour l’institution ou la ville qu’elle représente. Ses mouvements doivent être un peu maladroits et la mascotte doit être aimable.
Si certaines sont assez confidentielles, il existe quelques « stars » connues dans le monde entier, comme par exemple Kumamon, mascotte de la ville de Kumamoto. Créée en 2010, ses traits s’affichent partout, du Shinkansen aux publicités, en passant par les mangas. Ce petit ours noir aux joues rouges voyage à travers le monde pour distribuer câlins et bisous, mais surtout diffuser la culture nippone hors des frontières de l’archipel.
Car ces peluches géantes jouent un rôle prépondérant dans le marketing territorial, voire dans les relations diplomatiques. Selon l’Agence France Presse, le chiffre d’affaires engendré par ces personnages kawaï avoisinerait les 25 milliards d’euros annuels. Miffy, Hello Kitty, Sento-kun, Hikonyan commencent ainsi à se rendre indispensables à l’économie japonaise. Et les Japonais le leur rendent bien, un concours national de mascottes est organisé chaque année en novembre et on ne compte plus les clichés estampillés Kumamon ou Yuru-Chara sur Instagram.
Les Japonais arriveront-ils à faire déferler le phénomène mascottes à travers le monde et lui faire quitter le périmètre encore confidentiel des évènements sportifs ? C’est en tout cas leur pari. Et quoi de mieux que les Jeux olympiques de 2020 pour parvenir à leurs fins ? Une très sérieuse Commission des mascottes de Tokyo-2020 travaille sur le sujet d’arrache-pied, et, après avoir reçu plus de 2000 projets, les écoliers de 16 000 écoles nippones ont élu les deux mascottes officielles de la compétition en février 2018. Il ne reste plus qu’à leur trouver un nom, avant qu’elles ne fassent leurs premiers pas sur le sol japonais à l’été 2018.
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Et si vous alliez voir par vous-mêmes cette folie des mascottes au Japon ? Contactez votre conseiller local pour qu’il vous planifie un voyage sur-mesure inoubliable au Japon !