La culture chinoise n’en finira jamais de nous étonner ! C’est d’ailleurs ce qui fait son principal attrait pour tous ces millions de visiteurs qui s’y pressent chaque année. Et parce que découvrir un pays et sa culture passe également par la découverte de sa cuisine, nous nous intéressons ici aux coutumes culinaires insolites de la Chine. Depuis des siècles, l’alimentation chinoise est étroitement liée à la médecine et aux vertus thérapeutiques que cette dernière peut apporter. Cela est l’une des raisons qui peuvent expliquer les recettes pour le moins originales que les locaux se transmettent de génération en génération. Ils font preuve, par exemple, d’un goût prononcé pour la fermentation des aliments.
Si ces plats peuvent rebuter plus d’un voyageur, gardez à l’esprit que notre fois-gras, nos huitres crues ou nos escargots au beurre, sont quelque peu étranges – voire dégoutants – pour beaucoup d’autres pays dans le monde.
Allez, à table !
Où que vous alliez en Chine (et plus largement en Asie du Sud-Est), vous pourrez acheter ces petits cubes de tofu fermenté à l’odeur, disons … franchement marquée, qui tend vers celle d’un fromage très fort ! A chaque coin de rue, à la sortie du métro, au supermarché, dans des petits commerces ambulants : il vous suffit de suivre à la trace les effluves du condiment pour en trouver. Rappelons que le tofu est un fromage fait à base de lait de soja. Ici, pour obtenir cet aspect jaunâtre et ce goût relevé, on le laisse tranquillement fermenter pendant quelques temps avant de le déguster, le plus souvent, au petit-déjeuner. Mais les chinois ne s’arrêtent pas là et augmentent le niveau en commercialisant un tofu très puant (oui, c’est vraiment son nom). Passant de jaune à noir, celui-ci a atteint un stade de fermentation encore plus élevé ce qui lui permet d’obtenir plus de saveurs. Un véritable délice selon les locaux !
Voilà une légende chinoise qui fascine les occidentaux depuis bien longtemps. Légende qui, finalement, n’en ai pas une puisque les œufs de 100 ans sont bel et bien un met extrêmement apprécié en Chine. Le principe de cette recette est clairement dit dans son appellation et il nous est plutôt aisé d’imaginer un œuf pourri… Mais détrompez-vous ! Ce plat nécessite de la préparation et n’est pas à la portée de chacun. Le plus souvent, l’œuf est conservé dans un mélange constitué de boue, de cendre et de sel et reste ainsi pendant plusieurs jours (environ 100, selon la coutume ancestrale). Aujourd’hui la boue de chaux est souvent remplacée par de l’eau bouillante dans laquelle l’œuf reste une trentaine de jours. A l’issue de ces jours, le jaune d’œuf devient alors bleu-vert tandis que le blanc, lui, devient noir, quasiment translucide. Là encore, l’odeur du plat n’est pas un frein pour les chinois qui font volontiers abstraction du « parfum » d’ammoniaque et de souffre.
Mettons tout de suite fin aux idées fausses : le concombre de mer n’est pas un légume, mais bien un petit animal marin qui appartient à la même famille que l’étoile de mer. Partout en Asie, vous pourrez déguster ce petit mollusque aux formes curieuses. Nous vous conseillons même fortement d’y goûter puisqu’il s’agit là-bas d’un met particulièrement délicat et quasiment luxueux. C’est un peu leur fois-gras à eux : le concombre de mer est, en général, plutôt onéreux et est souvent proposé dans les restaurants chinois les plus raffinés. On le consomme en général à l’occasion d’un événement particulier comme le nouvel an chinois. Manger du concombre de mer serait thérapeutique et serait utilisé dans la médecine chinoise depuis des centaines d’années. Nous y voilà ! On dit notamment qu’il aurait des vertus aphrodisiaques. On vous laisse vérifier ! Nous, on chercher toujours la ressemblance avec le concombre en attendant …
Oui oui, vous avez bien lu ! Le nid d’hirondelles n’est en fait pas un nid fabriqué par des hirondelles, mais par une autre espèce d’oiseau pas si éloignée : les martinets. Ils ont la particularité de construire leur petite maisonnée à l’aide d’un « mucus mucilagineux » selon les experts, à la fois comestible et bon pour la santé. Il fortifie les os, repousse la vieillesse, accélère la convalescence, … A en croire les médecins chinois, manger un nid d’hirondelle reviendrait à boire à la fontaine de jouvence. Autrefois, une recette à base de nid était réservée à l’élite et à la haute bourgeoisie chinoise. Si le plat c’est un peu démocratisé ces dernières années, il appartient toujours à la catégorie des aliments de luxe et on le déguste généralement lors d’une occasion particulière. Aujourd’hui, les chinois le préparent en compote, en vin ou en soupe. Mais, comble du luxe : ce condiment n’a pas vraiment de goût. Ni bon, ni mauvais, on l’achète plus pour le prestige d’en manger que pour sa saveur !
L’avantage de ce plat ? Même les plus mauvais en cuisine peut la réussir avec brio puisqu’il n’y a pas de cuisson ni de réelle préparation. Cette recette simplissime consiste simplement à tremper les crevettes encore vivantes dans de l’alcool fort avant de les manger toutes crues ! Oui oui oui, vous avez bien lu ! Les crevettes que vous mangez sont donc ivres. Cela facilite la chose pour les déguster, au moins elles n’essayent pas de se débattre. Rassurez-vous, elles ne sont pas toujours servies vivantes et sont parfois cuisinée à la vapeur. En fait, chaque région de la Chine s’approprie cette recette et la préparation peut différée selon l’endroit où vous vous trouvez. Tout dépend du chef et de sa volonté de suivre la recette traditionnelle ou non !
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Il est difficile de partir en voyage en Chine en maintenant ses habitudes et son régime alimentaire. Les plats sont nombreux et d’une grande diversité, alors autant goûter à tout ! Même si, pour ces 5 plats, nous comprendrions très bien que vous passiez votre tour … En attendant, confiez vos envies de voyage en Chine à notre conseiller local !