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Trouvaille bynativ : la communauté de Guassa en Ethiopie

Temps de lecture : 8 minutes 45

Emma commence son voyage en Ethiopie sur les chapeaux de roue : avec la découverte d’une trouvaille 100% bynativ ! Après quelques heures passées à Addis-Abeba, elle prend la route en direction de la communauté de Guassa, dans la montagne, à 6 heures de route environ de la capitale. Là, c’est tout une autre image de l’Ethiopie qui se dessine, plus verte, plus humide, plus fraîche. C’est également ici qu’elle fera une rencontre inoubliable !

C’est véritablement aujourd’hui que commence mon voyage en Ethiopie. Après quelques heures passées à Addis Abeba, la capitale, nous prenons la direction des montagnes en compagnie de Bitu (notre chauffeur), d’Eyob (notre guide francophone) et de Hiruy (le conseiller de l’agence locale). La première étape de ce voyage qui s’annonce inoubliable, se situe dans le centre du pays, à 6h de route environ au nord de la capitale de l’Ethiopie. Nous avons rendez-vous dans la communauté de Guassa, un petit lodge perdu au milieu d’une nature verte et luxuriante, où nous attend notre guide local … et d’autres petits habitués des lieux que nous allons avoir la chance de croiser !

Notre arrivée à Guassa

Pour Iris, mon acolyte lors de ce voyage, comme pour moi, l’Afrique était synonyme d’aridité, de sécheresse intense, de pistes plus que de routes, de pauvreté extrême et de chaleur écrasante. Bref, un véritable mélange de clichés que l’Ethiopie tout entière ne va pas tarder à pulvériser un à un. A commencer par cette supposée chaleur étouffante ; nous sommes en octobre et, dans la capitale, les températures ne dépassent pas les 23 degrés. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne sommes pas rendues au bout de nos peines. Dans notre sac-à-dos ; une doudoune, des gants, un bonnet, un gros pull et une écharpe. On nous avait prévenues : « A Guassa, la nuit, il fait froid ! ».

A midi pile, notre chauffeur se gare devant notre hôtel, prêt à partir. Le contact avec Bitu est très facile. Il me prévient d’avance : si je m’endors sur la route, il n’hésitera pas à immortaliser le moment. Preuve à l’appui avec la photo des voyageurs précédents ; me voilà prévenue. Le trajet est long ; un peu plus de 6 heures nous séparent de Guassa. Heureusement, la route est belle. On traverse des villages colorés et, au fur et à mesure de notre avancée, les paysages deviennent plus verts et le climat de plus en plus montagnard. Et par montagnard, je veux dire « froid ».

Guassa Ethiopie

Vers 18h, le brouillard commence à tomber. Avec la nuit qui s’installe, c’est une véritable purée de pois qui s’étend sur des kilomètres et des kilomètres. A tel point que notre chauffeur décide de s’arrêter sur le bas-côté un instant pour suivre de près la prochaine voiture qui passe afin de s’éclairer mutuellement le chemin encombré par les nuages.

La découverte du lodge

Finalement, ce n’est pas 6h mais bien 8h que nous mettons pour arriver jusqu’au lodge de Guassa. En sortant de la voiture, il fait nuit noire. La découverte de la vue panoramique et des environs attendra demain ! A 3 500 mètres d’altitudes (et à la nuit tombée), les températures sont fraîches et, à l’humidité ambiante, on a vraiment peine à croire que nous sommes en Ethiopie. Nous nous dépêchons de nous installer dans nos chambres respectives avant de nous retrouver tous autour du poêle dans le lodge principal. Imaginez un peu la scène : 5 voyageurs – 2 françaises et 3 éthiopiens – emmitouflés dans leurs multiples couches de vêtements, en attendant que les pâtes finissent de cuire. Il y a de quoi rire ! A Guassa, il y a toute une équipe de cuisiniers qui restent à disposition. Ils s’occupent de nous préparer à manger … à la condition d’avoir acheté, au préalable, tous les ingrédients nécessaires.

Lodge de Guassa

Lodge de Guassa

Après quelques histoires sur le reggae et les rastas en Ethiopie, nous rejoignons nos chambres, à l’étage. Les pièces sont simples et le confort est spartiate : les fenêtres sont plus des ouvertures dans le mur qui laissent passer le vent lorsqu’il souffle un peu trop fort ; sur le toit, les buses marchent (parfois glissent) toute la nuit et pour la décoration, il nous faudra nous contenter d’un mur peint en jaune, rien de plus. Au centre de la pièce, se tient un lit double avec 2 couvertures épaisses pour nous tenir chaud cette nuit. Nous enfilons à la vitesse de l’éclair nos deux pairs de chaussettes, nos deux pyjamas et nos deux pulls et nous glissons sous la couette avec la sensation de vivre, déjà, l’aventure, la vraie !

C’est parti pour une randonnée !

Guide Guassa

Végétation endémique Guassa

Herbes Guassa

Nos guides frappent timidement à notre porte à 9h du matin. Est-il vraiment utile de préciser la difficulté avec laquelle nous nous sommes extirpées de nos couvertures ? C’est en sortant de notre chambre ce matin-là que nous posons les yeux pour la première fois sur les magnifiques paysages de Guassa. Par chance, le brouillard s’est éclipsé pour laisser place à un ciel dégagé et à une belle et lointaine ligne d’horizon. Une fois le petit déjeuner avalé et les dents brossées (dans de l’eau glacée), nous suivons notre guide local à travers les herbes de Guassa pour une randonnée inoubliable.

Végétation endémique Guassa

Herbes de Guassa

Partout autour de nous, la végétation est endémique. « Et si nous avons un peu de chance, nous pourrons peut-être croiser des singes Gelada, les singes-lion ! », nous dit notre guide dans un anglais approximatif. Il ne m’en faut pas plus pour me faire avancer d’un bon pas. Et en plus, ça réchauffe ! Les paysages sont absolument exceptionnels. La nature est si verte, si luxuriante et si éloignée de l’image que je me faisais de l’Ethiopie, que l’instant n’en est que plus magique ! A deux reprises, le sol encore humide de la veille me fait atterrir sur les fesses. Avec un petit sourire mi-amusé, mi-désolé pour moi, notre guide me tend son bâton de berger et c’est donc bien plus assurée que je termine cette randonnée.

Vue sur la vallée de Guassa en Ethiopie

Guide Guassa en Ethiopie

Guides guassa en Ethiopie

Une rencontre inopinée

Je crois que ce qui a caractérisé mon voyage en Ethiopie du début à la fin, ce sont les rencontres complètement hasardeuses que j’ai pu faire. Comme celle avec Tesefanech, une jeune éthiopienne de 23 ans qui nous a ouvert les portes de chez elle pour partager un café. Ce que nous avons vécu à la fin de la randonnée à Guassa fût la première rencontre inoubliable d’une longue série. Le souvenir en est donc d’autant plus beau.

Ânes à Guassa en Ethiopie

Rencontre Guassa en Ethiopie

 

Après 3 heures et demi de marche (et de pause-photo), nous arrivons finalement à notre véhicule dans lequel Bitu, notre chauffeur, nous attend à proximité d’une route toute neuve, censée faciliter les trajets quotidiens des habitants alentours. Alors que nous discutions avec les personnes chargées de protéger et de contrôler les allers et venues sur ce nouvel axe routier, notre guide nous crie de regarder à gauche. A quelques mètres de nous, cachée dans les herbes de Guassa, une famille de Gelada joue paisiblement, en se préoccupant ni de nous, ni de la pluie fine qui commence à tomber. Nous nous approchons prudemment afin de mieux les contempler sans les faire fuir. Leur pelage blond se confondant avec les herbes hautes, nous les aurions loupés sans l’œil expert et avisé de notre guide. Surnommés « Singes-Lion » pour leur crinière impressionnante, les Gelada ont une deuxième particularité physique : celle d’avoir la poitrine rouge, comme si leur cœur était en sang.

Singes Gelada en Ethiopie

Singes Gelada en Ethiopie

Singes Gelada en Ethiopie

Singes Gelada en Ethiopie

Loin d’être peureux, nous sommes restés de longues minutes à leurs côtés à les observer, avant qu’ils partent tous d’un coup d’un seul, guidé par celui qui semble être le chef de troupe. Après cet instant suspendu, nous reprenons la route du lodge pour un déjeuner bien mérité près du poêle. Après une soirée sur le thème de l’afrobeat et une nouvelle nuit emmitouflés dans nos couvertures, nous reprenons la route vers Addis Abeba dès le lendemain matin, pour de nouvelles aventures en Ethiopie !

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