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La route du bout du monde au Québec

Temps de lecture : 3 minutes 25

Qui n’a jamais rêvé un jour d’atteindre les confins du monde ? Qui n’a jamais voulu un jour avoir la sensation, à la fois délicieuse et effrayante, que la terre s’arrête ici, laissant place à une infinité de mer. À Natashquan, un petit village québécois, c’est une sensation familière et même quotidienne pour les quelques 300 habitants. C’est ici, dans ce village du bout du monde au fin fond du Canada, que la route (et la terre !) s’arrête…

Aux confins du monde : la Côte-Nord

Côte Nord

Avant de vous lancer sur la route 138, assurez-vous d’avoir assez d’essence pour arriver jusqu’au bout. Car, si le trajet est riche en paysages magnifiques et en animaux sauvages, l’activité humaine, elle, reste très limitée, voire quasiment inexistante … à l’exception de quelques villages qui semblent isolés du reste du continent. La route 138 traverse toute la région de la Côte-Nord située au nord de la province du Québec, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Labrador-et-Terre-Neuve. Région encore méconnue des voyageurs, c’est le territoire des baleines et des macareux. Ici, on prend toute la mesure de l’expression « grands espaces canadiens ». La nature est si présente qu’elle pousse les habitants à vivre en quasi-autarcie durant la période hivernale. Longtemps, le majestueux Saint-Laurent était le seul lien de la Côte-Nord avec le reste du Québec. Mais cette route maritime atteignait ses limites lorsqu’une épaisse couche de glace venait recouvrir le fleuve.

La route 138, le lien avec le reste du monde

Route du bout du monde

Au milieu des années 50, l’industrie du bois change la donne. Les compagnies qui voient la région de la Côte-Nord comme le véritable eldorado de ce secteur, ressentent le besoin de construire une route pour faciliter la production et l’exploitation du bois. C’est ainsi que débuta la construction de la route n°15 avec ses nombreux ponts enjambant lacs et rivières. En 1973, le ministère de transport décide de changer le numéro des routes du Québec afin de se calquer sur le modèle américain. Ainsi les routes au nord et au sud portent toutes un numéro pair et les routes à l’est et à l’ouest, un numéro impair. La route 15 devient alors la route 138 et entre, par la même occasion, dans la légende avec le rallongement de son asphalte jusqu’au village de Natashquan.

Le bout de la route et le bout du monde

3 lettres sur un modeste panneau vert et, plus loin, la mer. FIN. C’est ici, au fin fond du Québec, que se termine la route 138, le nez dans les vagues. Pour continuer, c’est à votre guise : le bateau, ou l’avion. Depuis que ce chemin est tracé, les habitants du village de Natashquan (et des villages alentours) sont sortis de leur isolement. Il n’est aujourd’hui plus rare de voir des voyageurs se promener sur la côte, déambuler dans les petites rues (quasi) désertes de la ville, prendre une photo du bout du monde et repartir vers le continent. Heureusement la terre est ronde et le panneau « FIN » ne marque pas vraiment la fin du monde, juste le commencement d’une nouvelle aventure !

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