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J’ai rencontré une légende de surf du Pérou

Temps de lecture : 4 minutes

Leslie est une voyageuse chez bynativ qui s’en est allée au Pérou il y a de cela plusieurs mois. Elle s’est laissée portée jusqu’à Puerto Chicama, un petit village de pêcheurs digne des plus beaux westerns. Elle y fait la rencontre d’El Hombre, une légende du surf surnommée ainsi par le village pour ses exploits. Pour bynativ, elle nous raconte son histoire !

Bien loin des collines vertes du Machu Picchu, des sommets enneigés, des alpagas et des Péruviens emmitouflés dans des couvertures multicolores, ma première vision du Pérou restera ce petit port du bout du monde, Puerto Chicama, entre désert et océan.

Ma rencontre avec El Hombre

Surf à Puerto Chicama au Pérou

Le village a des airs de western, avec ce paysage poussiéreux qui vous assèche la gorge rien qu’à le regarder. On s’attend presque à y voir des virevoltants traverser les rues ocre. Mais à quelques pas de là, changement de décor. De longues vagues déroulent sur une immense plage de sable jaune. Déserte. Si le bout du monde avait une image, ce serait probablement celle-là. Un chemin de terre remonte le front de mer, le vent chaud claque et les embruns se mêlent au poisson frit.

Au bout du village, solidement accrochée à la falaise dominant l’océan, il y a une maison bleue. On y vient à pied. On ne frappe pas. Car El Hombre est là.

Sur sa terrasse, le vieil homme est assis sur sa chaise. Il contemple les vagues qui se succèdent à ses pieds, sous la butte. Les vagues de Puerto Chicama sont particulières. En conditions optimales, on peut y voir la vague « gauche » la plus longue du monde, avec un record de 2,2 km. La maison bleue aux premières loges, c’est un hostal, une auberge de jeunesse. Et le vieil homme sur la terrasse, c’est El Hombre, une ancienne légende du surf péruvien.

Un café, un paysage et des histoires à raconter

C’est Dóris, sa fille, énergique et chaleureuse, qui m’accueille et m’installe dans cette petite auberge sommaire et familial. A l’ extérieur, les combinaisons sèchent au soleil. El Hombre n’exerce plus son art, mais il a fait de ce lieu un petit paradis pour les surfeurs et les amoureux de l’océan. Après m’être installée dans ma chambre, je redescends et passe devant El Hombre qui lit son journal, une loupe à la main. Ses yeux sont fatigués par ses 90 années passées sous le soleil du Pacifique, il est loin de l’image que je me faisais des nonagénaires péruviens…

Il me prend la main.

Et, malgré son débit ralenti, il me parle, me parle, me parle. De sa vie de tous les jours, de son journal, de ses enfants, de ses petits-enfants qui tiennent l’auberge familiale avec chaleur et simplicité. Il me montre les dizaines de photos qui tapissent le mur du salon familial… Canada, Europe, États-Unis… « J’ai une famille de voyageurs… » me dit-il.

« El Hombre », c’est le nom que le village lui a donné, en mémoire de son passé de légende locale. Il m’explique qu’il a été l’un des premiers à surfer sur ces vagues, qui n’ont rien à envier à leurs sœurs australiennes ou hawaïennes. Loin des traditions de ce petit port de pêche hors du temps, c’est lui le premier à avoir construit une auberge de jeunesse pour accueillir les voyageurs.

Je ne comprends pas tout, mais ce genre de moment suspendu reste ce qu’on peut trouver de plus précieux dans le Voyage. Dóris, avec un éternel enthousiasme, sourit de la scène et lui dit de me laisser tranquille. Elle me propose un café. Simple… et royal. Devant la terrasse de l’hostal, il y a un banc en pierre et deux arbres. Elle m’installe un hamac et m’amène un café con leche, en respectant la recette locale : un peu de café dans une tasse de lait concentré.

A mon tour de tester le surf !

L’après-midi même, je loue un surf et une combinaison. Je mesure la chance de redécouvrir ce sport dans de telles conditions. Les vagues sont longues, et le courant n’est pas dangereux. Le loueur de ma planche me rejoint sur la plage, « C’est bien ici pour l’entrainement » dit-il en me pointant du doigt le milieu de la baie. « Tu devrais essayer d’aller là demain, c’est super pour les débutants ».

Le sable est brûlant, il insiste pour m’aider à remonter ma planche à l’hostal, toujours gardé par El Hombre, qui somnole. Mais où sont ces Péruviens dont la page « Sécurité » de tout bon guide de voyage sur le Pérou recommande de se méfier ? Pas là, en tout cas.

Vers 19 heures, la chaleur tombe et les derniers rayons de soleil embrasent le village sableux qui reprend ses airs de far-west.

Sur le banc de l’hostal, le spectacle bat son plein. Le soleil plonge dans les vagues parfaitement parallèles qui déroulent interminablement dans la baie. Le parfait tableau de la sérénité, peint en direct tous les soirs pour El Hombre et les yeux des quelques voyageurs chanceux…

Envie d’aller chatouiller la vague au Pérou ? Faites en part à votre conseiller de voyage  local qui vous organisera un voyage sur-mesure au Pérou exceptionnel !

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