Laure est une voyageuse. Elle est partie quelques semaines au Chili en août 2017, à la découverte du désert d’Atacama, de l’ile de Chiloé et de la région des lacs. Elle nous raconte sa découverte de Chiloé.
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Alors que j’organisais mon voyage au Chili, je rêvais d’explorer les paysages incroyables du désert d’Atacama et de profiter d’un bain de nature ressourçant dans la Région des Lacs. Je l’avoue : l’île de Chiloé n’était pas sur la liste de mes indispensables. En revanche, j’avais prévu de me laisser guider par les pulsions de l’instant.
Et justement, à l’instant présent, c’est la pluie qui donne le ton. Les prédictions s’annonçant mauvaises plus au sud du pays, la découverte de Chiloé se révèle être l’option la plus prometteuse. Sans trop savoir ce qui m’attend mais avec l’espoir de vivre des moments mémorables, je mets alors les voiles vers l’ouest.
Une halte à l’aéroport de Puerto Montt me permet de récupérer une voiture de location. Ensuite, cap sur Pargua : point de départ du ferry pour Chiloé. Une fois l’océan Pacifique traversé, j’emprunte la route 5 qui sillonne l’île du nord au sud. Si se déplacer sur l’île est possible en bus, la voiture reste le meilleur moyen pour découvrir Chiloé. Cela permet de sillonner les routes chilotes en pleine nature avec une véritable sensation de liberté.
J’arrive à Castro en fin de journée. Là, mon hôtel m’attend… ou plutôt mon palafito. Les palafitos participent à la renommée de l’île. Ce sont des maisons colorées sur pilotis datant du 19e siècle. Le véritable avantage de ces hébergements, c’est de pouvoir observer le lever du soleil sur l’océan. Un moment incroyable.
Il est temps de partir à la découverte de la nature chilote : aujourd’hui, je me rends au cœur du parc national de Chiloé. Lorsque l’on me dit « parc national », j’ai tendance à imaginer un lieu balisé, indiqué et facile d’accès. C’était sans compter la Chiloe Touch ! Depuis Castro, l’accès au parc par le sud est aisée jusqu’à Cucao, sur la côte Pacifique. En revanche, non loin de là, la route atterrit… directement sur la plage ! Au volant de ma voiture, je tente tant bien que mal de me frayer un chemin jusqu’au parc sans m’embourber. Malgré mes efforts, les roues de la voiture ne résistent pas longtemps à l’appel du sable. Bien sûr, les pelles ne sont pas comprises dans les locations de voiture à l’aéroport ! Me voilà donc à terre, repoussant le sable sur les côtés de la route que je me suis imaginée. Heureusement, la voiture se dégage rapidement, mais il n’est clairement pas possible d’aller plus loin. Je vais devoir abandonner ma voiture durant les quelques heures de ma randonnée.
A ce moment-là, je réalise que certains bancs de sable sont plus foncés que d’autres : les lieux semblent sujets aux marées ! Je m’imagine déjà retrouver ma voiture de location dans un piteux état…
Non loin de moi, un homme se promène avec son chien sur la plage. Il me confirme ma crainte et m’indique un lieu sûr où stationner la voiture afin qu’il ne lui arrive rien en mon absence. Rassurée, je file en direction du parc en longeant la plage. La côte est aussi sauvage que magnifique. La plage laisse place à une végétation plus dense et à un relief vallonné. Chaque montée est récompensée par un point de vue imprenable sur le littoral. Le parc national de Chiloé se mérite mais il s’agit là d’un véritable incontournable de l’île et de l’un des plus beaux paysages que j’ai eu l’opportunité de découvrir au Chili.
Mon troisième jour sur l’île de Chiloé se place sous le signe de la culture. Après tout, l’un des symboles chilotes réside dans ses églises si particulières. Héritages des jésuites itinérants des 17e et 18e siècles, 16 d’entre elles sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elles sont tellement réputées que l’île de Chiloé possède une officielle « route des églises » reliant plusieurs villages du centre et de l’est de l’île. Remise de ses émotions de la veille, ma voiture va de nouveau m’être très utile aujourd’hui !
Avec son mélange de couleurs étonnant, l’église de Castro est certainement la plus originale de tout Chiloé. Néanmoins ma préférence (tout à fait subjective) se porte sur l’église de Tenaun avec son clocher bleu vif et sa façade blanche. Ces églises en bois sont très intéressantes à admirer et sont également un très bon prétexte pour sillonner l’île de village en village. Je me dirige vers le nord et rejoins Chacao en fin de journée pour reprendre le ferry vers le continent. Une heure de route me sépare encore de Puerto Montt. Le temps pour moi de réaliser ce que j’ai failli manquer durant mon voyage. C’est rare de le dire mais heureusement que la pluie était au rendez-vous !
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Vous êtes tentés vous aussi par une excursion sur la magnifique île Chiloé ? Confiez vos envies à nos agents locaux et envolez-vous pour le Chili !